Les services allemands s’appuient sur divers groupes de volontaires français, prêts à tout.
Laboratoire clandestin
5, avenue Debidour, Paris 19e arr.
L’immeuble abrite le laboratoire d’explosifs de France Bloch-Sérazin, résistante communiste.
Plaque en mémoire de l’action de France Bloch-Sérazin, arrêtée et décapitée en Allemagne le 12 février 1943
Prise de parole publique d’une militante communiste, le 31 mai 1942
Rue de Buci, Paris 6e arr.
Ministère de l’Intérieur
11, rue des Saussaies, Paris 8e arr.
En 1942, la police de sûreté allemande, la Sicherheitspolitzei und Sicherheitsdenst (Sipo-SD) emménage rue des Saussaies, avec une section « Résistants » pour réprimer les actions contre les autorités d’occupation.
Université de la Sorbonne
Rue de la Sorbonne, Paris 5e arr.
Les premiers numéros du journal clandestin Défense de la France sont imprimés dans les caves de l’université.
Lieu d’hébergement des soldats et des aviateurs avant leur acheminement vers le Royaume-Uni.
10, rue Oudinot, Paris 7e arr.
Mont Valérien
Suresnes
Pendant l’Occupation, plus de 1 000 exécutions ont eu lieu dans l’enceinte du mont Valérien.
Exécutions au Mont-Valérien
Caisse d’assurances sociales
211, rue Lafayette, Paris 10e arr.
Une employée de la caisse d’assurances sociales tape des exemplaires du « manifeste des douze » du mouvement de résistance Libération-Nord.
Ministère de l’Air
26, boulevard Victor, Paris 15e arr.
Le bâtiment est occupé par l’armée allemande et le stand de tir devient un lieu d’exécution.
Les poteaux d’exécution du stand de tir
Musée de l’Homme
Place du Trocadéro, Paris 16e arr.
Un des premiers groupes de résistance parisien se forme autour de chercheurs et de bibliothécaires du musée.
Tribunal militaire allemand du « Grand Paris »
11, rue Boissy-d’Anglas, Paris 8e arr.
Ce sont les tribunaux militaires qui jugent les accusés d’actes de résistance menés contre les autorités d’Occupation.
Première réunion du comité parisien de la Libération
4, rue Girardon, Paris 18e arr.
Le 23 octobre 1943 s’est tenue la première réunion clandestine du CPL.
« Gestapo » française de la rue Lauriston
93, rue Lauriston, Paris 16e arr.
Les services allemands s’appuient sur divers groupes de volontaires français, prêts à tout
Préfecture de police
1, rue de Lutèce, Paris 4e arr.
La police française exécute les missions confiées par le gouvernement de Vichy et collabore avec les autorités allemandes.
Obsèques du commissaire Tissot, assassiné, en présence d'Amédée Bussière, préfet de police, à droite. Paris, cour de la Préfecture de police, juillet 1943
Fort de Romainville
Les Lilas
Lieu d’internement d’otages et de rassemblement d’hommes et de femmes avant leur déportation.
La casemate n°17 du fort de Romainville
« Gestapo » française de l’avenue Henri-Martin
101, avenue Henri-Martin, Paris 16e arr.
Les services allemands s’appuient sur divers groupes de volontaires français, prêts à tout.
Prison du Cherche-Midi
54, boulevard Raspail, Paris 6e arr.
Les prisons françaises sont partiellement, ou en totalité, réservées aux prisonniers des autorités allemandes.
Photogramme extrait du film de Charles Dudouyt, août 1944
Première réunion du Conseil de la Résistance, le 27 mai 1943
48, rue du Four, Paris 6e arr.
Station de métro Passy
Métro Passy, Paris 16e arr.
Paroisse Saint-Roch
296, rue Saint-Honoré, Paris 1er arr.
L’abbé Jean Courcel, vicaire de Saint-Roch, héberge un convoyeur du réseau Bourgogne.
Maison de la Chimie
Rue Saint-Dominique, Paris 7e arr.
La maison de la Chimie est le cadre du procès de résistants en avril 1942.
Service de l’avenue Henri-Martin
Chargé d’achats pour le compte des Allemands, le service de l’avenue Henri-Martin traque et torture des résistants. Il travaille avec des collaborationnistes parisiens.
Mouvement de Résistance : l’Organisation civile et militaire (OCM)
À partir de décembre 1940
Des intellectuels et des fonctionnaires du ministère des Travaux publics se regroupent en décembre 1940. Ils sont en contact avec l’administration du gouvernement de Vichy pour partager des renseignements, qu’ils transmettent à Londres à la fin 1941. Ils parviennent à imprimer des Cahiers clandestins. Maxime Blocq-Mascart représente le mouvement auprès du Conseil national de la Résistance (CNR).
Résitance : Le parti communiste dans la clandestinité
À partir de l’été 1940
Dissout le 26 septembre 1939 suite au pacte de non-agression germano-soviétique, le parti communiste français s’oppose, à l’été 1940, au gouvernement de Vichy. Si des militants décident de continuer le combat antifasciste et de résister aux Allemands dès l’invasion de la France, le parti s’engage vigoureusement dans la Résistance à l’été 1941. Le journal L’Humanité, édité clandestinement, relaye les prises de parole publiques des militants et les actions directes (sabotages, opérations contre les soldats et les biens allemands). La répression du gouvernement de Vichy et de l’Occupant est implacable.
Défense de la France
À partir de 1941
Journal Défense de la France -1943
En 1941, Philippe Viannay, Hélène Mordkovitch et Robert Salmon, étudiants à la Sorbonne, décident de publier un journal clandestin, Défense de la France. Ils tirent les premiers numéros dans les caves de l’université. Le journal a une tonalité maréchaliste à ses débuts puis se rallie à Charles de Gaulle lorsque Geneviève de Gaulle, la nièce du général, rejoint le mouvement. Le journal se développe et atteint un tirage de plusieurs centaines de milliers d’exemplaires à la veille de la Libération.
Service de la rue de la Pompe
Ce service traque et torture. Il est responsable du meurtre sauvage des 35 résistants de la cascade du bois de Boulogne, quelques jours avant la libération de Paris.
Brigades spéciales
Mars 1940
En mars 1940, une petite brigade spéciale est créée, au sein des renseignements généraux de la Préfecture de police, pour traquer la propagande communiste. Réactivée à l’automne 1940 alors que l’État français lutte contre les menées « antinationales » des communistes, elle est considérablement renforcée après l’entrée en guerre de l’URSS et le passage du parti communiste à la lutte armée, en août 1941. Par mesure d’efficacité, deux brigades spéciales sont créées et dotées d’équipes conséquentes (jusqu’à 100 hommes chacune). La BS1, chargée de réprimer l’action anticommuniste, est confiée au commissaire David. La BS2, chargée de traquer l’action antiterroriste, est dirigée par le commissaire Hénoque. Très professionnels, les inspecteurs des brigades spéciales mènent des filatures et enquêtes de terrain, et utilisent des indicateurs et délateurs. Réputés pour leur brutalité à l’égard des résistants, ils sont responsables de plus de 3 000 arrestations, dont certaines aboutissent à des exécutions. À elle seule, la BS2 a remis la moitié des résistants qu’elle a arrêtés aux autorités allemandes.
Résistance : Francs-tireurs et partisans (FTP)
À partir de 1942
Créés en 1942, les Francs-tireurs et partisans (FTP) succèdent à l’Organisation spéciale, branche armée du parti communiste français. En dépit d’une répression acharnée, qui décime leurs rangs, et leur maigre équipement, les FTP parviennent à entreprendre des actions parfois spectaculaires. Ils rejoignent les Forces françaises de l’intérieur (FFI) en 1944. Un de leurs chefs est alors nommé commandant des FFI de la région parisienne sous le nom de colonel Rol.
Mouvement de Résistance : Ceux de la Libération (CDLL)
Fondé par Maurice Ripoche, le mouvement regroupe principalement des hommes d’extrême droite, ingénieurs et anciens militaires. Ceux-ci se concentrent sur le renseignement en lien avec les services correspondants du gouvernement de Vichy et de l’Intelligence Service anglais. Le mouvement est représenté au sein du Comité national de la Résistance (CNR).
Mouvement de Résistance : Ceux de la Résistance (CDLR)
À partir de 1942
Centré sur l’action militaire, ce mouvement est fondé en 1942 par Jacques Lecompte-Boinet et Henry Ingrand. Il tisse des liens avec d’autres groupes et entre en contact avec Londres en 1943. Un commando parvient à incendier un fichier du Service du travail obligatoire (STO) en février 1944. Le mouvement participe à la libération de Paris, notamment lors de la prise du ministère des Travaux publics.
Réseaux de résistance : La ligne Comète
À partir de 1941
Structurée en 1941 par une jeune fille belge, Andrée De Jongh, et soutenue par le Special Operations Executive (SOE) britannique, la ligne d’évasion Comète a permis de prendre en charge et d’acheminer des soldats et des aviateurs alliés vers le Royaume-Uni. Le père de la jeune femme prend sa suite lorsqu’elle est arrêtée, organisant les résistants parisiens du réseau. La ligne a pris en charge environ 800 évadés.
Réseaux de Résistance : le réseau Bourgogne
À partir de 1943
Plaque mémorielle à Saint-Roch rappelant l’action de l’abbé Courcel et de Georges Broussine
Le réseau d’évasion Bourgogne est une initiative du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) de la France libre. Début 1943, Georges Broussine est chargé de mettre sur pied une organisation capable de trouver, d’héberger et de rapatrier clandestinement vers le Royaume-Uni, via l’Espagne, les soldats et les aviateurs alliés. Le réseau est trahi et l’abbé Courcel, vicaire de Saint-Roch, la famille Moët de Saint-Mandé ainsi que d’autres membres du réseau sont arrêtés et déportés.
Résistance : le Conseil national de la Résistance (CNR)
À partir de mai 1943
L’appartement de la rue du Four où s’est réuni le Conseil de la Résistance le 27 mai 1943
Réuni pour la première fois sous la présidence de Jean Moulin le 27 mai 1943, le Conseil de la Résistance (nommé par la suite Conseil national de la Résistance) est composé de huit représentants des mouvements de résistance (Roger Coquoin puis André Mutter pour Ceux de la Libération, Jacques Lecompte-Boinet pour Ceux de la Résistance, Charles Laurent puis André Ribière pour Libération-Nord, Jacques-Henri Simon puis Maxime Blocq-Mascart pour l’Organisation civile et militaire, Pierre Villon pour le Front national, Claude Bourdet puis Marcel Degliame pour Combat, Eugène Claudius-Petit, Jean-Pierre Lévy puis Antoine Avinin pour Franc-tireur, Pascal Copeau pour Libération-Sud), six représentants des partis politiques (André Mercier puis Auguste Gillot pour le parti communiste, André Le Troquer puis Daniel Mayer pour la SFIO, Marcel Rucart puis Paul Bastid pour les radicaux, Georges Bidault pour les démocrates-chrétiens, Joseph Laniel pour l’alliance démocratique, Jacques Debû-Bridel pour la fédération républicaine) et deux représentants des syndicats (Louis Saillant pour la CGT et Gaston Tessier pour la CFTC).
Mouvement de Résistance : le groupe dit du musée de l’Homme
1940-1941
Des petits groupes se forment, à l’été 1940, autour d’Yvonne Oddon et de Boris Vildé, qui travaillent au musée de l’Homme, pour résister à l’Occupant. Ils éditent un journal, Résistance, et trouvent des filières d’évasion de prisonniers, en contact avec l’ethnologue Germaine Tillion. Le groupe est trahi en 1941.
Réseaux de Résistance : Special Operations Executive (SOE)
Le service des opérations spéciales est un service secret britannique chargé de l’action subversive dans les pays occupés. La section F (France) est confiée à Maurice Buckmaster. Il envoie des agents en Europe. En France, Forest Yeo-Thomas travaille avec le colonel Passy du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) et Pierre Brossolette.
Sipo-SD (Gestapo)
Une équipe de la Sipo-SD (la Gestapo) s’installe dès l’été 1940 à Paris pour traquer les ennemis du nazisme. À partir de l’été 1942, sur demande d’Hitler, Carl Oberg, chef suprême de la SS et de la police en France occupée, obtient que la Sipo-SD prenne les rênes de la répression et de la déportation des Juifs de France. Pierre Laval, de retour à la tête du gouvernement de Vichy, et René Bousquet, secrétaire général à la police, soutiennent dès lors la collaboration des polices pour la traque et la répression des résistants ainsi que pour l’organisation des rafles de Juifs en zones nord et sud.
Mouvement de Résistance : le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France
En mai 1941, le parti communiste est à l’origine de la création du mouvement Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, conçu pour fédérer des résistants d’opinions diverses, groupés par branche professionnelle. Pierre Villon en assure la coordination pour la zone nord.
Résistance : le Comité parisien de la Libération (CPL)
À partir d'avril 1944
Durant l’automne 1943 commencent des échanges qui aboutissent, en avril 1944, à la création du Comité parisien de la Libération (CPL). Il est présidé par André Tollet, résistant communiste et syndicaliste, et est dirigé par un bureau composé, aux côtés d’André Tollet, d’Albert Rigal, Georges Marrane, Léo Hamon, André Carrel, Marie-Hélène Lefaucheux et Roger Deniau. Le CPL comprend dix-neuf membres. Il prépare l’insurrection parisienne et dirige les milices patriotiques.
Mouvement de Résistance : Libération-Nord
À partir de février 1942
Des militants syndicalistes et socialistes se retrouvent, durant l’automne 1940, pour dénoncer le gouvernement de Vichy et le nazisme. Ils publient un journal clandestin. À partir de février 1942, soutenue par la France libre, l’organisation prend de l’ampleur et diversifie son action en collectant et en transmettant des renseignements. Libération-Nord est un des mouvements de résistance les mieux implantés en région parisienne, autour de Christian Pineau, Pierre Brossolette, Georges Zarapoff et Robert Fouré.
Service de la rue Lauriston
Le service, où sévissent Pierre Bonny et Henri Lafont, est supervisé par les Allemands. Il est chargé de démanteler les mouvements de résistance, faisant preuve de brutalité et de perversité.
Forest Yeo-Thomas1901-1964
Agent de la section F du Special Operations Executive (SOE), le Britannique Yeo-Thomas effectue trois séjours en France en lien avec le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA). Au printemps 1943, il accompagne la mission Arquebuse-Brumaire du colonel Passy et de Pierre Brossolette et enquête sur la résistance française. À l’automne 1943, sa deuxième mission consiste à étudier et à renforcer les groupes paramilitaires français. En février 1944, il se rend à nouveau en France pour faire évader Pierre Brossolette, mais il est arrêté le 21 mars, torturé et déporté à Buchenwald. Il sera libéré en 1945.
Boris Vildé 1908-1942
Boris Vildé, linguiste au musée de l’Homme, Yvonne Oddon bibliothécaire de l’institution, et Anatole Lewitsky, ethnologue, décident d’entrer en résistance. Ils impriment un journal clandestin le 15 décembre 1940 et se lient avec d’autres groupes, notamment celui de Germaine Tillion. Arrêté au printemps 1941, Boris Vildé et Anatole Lewitsky sont fusillés au mont Valérien le 23 février 1942, tandis qu'Yvette Oddon est déportée.
René Hénoque 1909-1996
René Hénoque est nommé, grâce à ses relations, responsable de la BS2 à sa création en janvier 1942. Cette brigade spéciale a en charge la répression antiterroriste. La BS2 effectue 1 599 arrestations, dont 216 conduiront à des exécutions. Elle travaille avec les services allemands auxquels elle livre 655 personnes. À la Libération, René Hénoque, en fuite, est condamné à mort par contumace
Pierre Bonny 1895-1944
Policier français, Pierre Bonny est connu dans l’entre-deux-guerres comme membre de la sûreté générale. Révoqué en 1935 pour corruption, il devient, en 1942, un des responsables de la « gestapo française », installée rue Lauriston.
Yvonne Oddon 1902-1982
Yvonne Oddon, bibliothécaire au musée de l’Homme, Boris Vildé, linguiste de l’institution, et Anatole Lewitsky, ethnologue, décident d’entrer en résistance. Ils impriment un journal clandestin le 15 décembre 1940 et se lient avec d’autres groupes, notamment celui de Germaine Tillion. Arrêtés au printemps 1941, Yvette Oddon est déportée tandis que Boris Vildé et Anatole Lewitsky sont fusillés au mont Valérien le 23 février 1942.
Germaine Tillion 1907-2008
Ethnologue, Germaine Tillion rentre en France en 1940 après une mission en Algérie. Elle refuse d’emblée l’Occupation et l’armistice et cherche à nouer des contacts. Elle parvient à créer un réseau pour aider les prisonniers de guerre évadés et tisse des liens avec ses collègues du musée de l’Homme. Arrêtée en août 1942, elle est déportée avec sa mère à Ravensbrück où elle mène une observation anthropologique de la vie concentrationnaire. Elle revient en 1945.
Anatole Lewitsky 1901-1942
Anatole Lewitsky, ethnologue au musée de l’Homme, Yvonne Oddon bibliothécaire de l’institution, et Boris Vildé, linguiste, décident d’entrer en résistance. Ils impriment un journal clandestin le 15 décembre 1940 et se lient avec d’autres groupes, notamment celui de Germaine Tillion. Arrêté au printemps 1941, Anatole Lewitsky et Boris Vildé sont fusillés au mont Valérien le 23 février 1942, tandis qu'Yvette Oddon est déportée.
André Tollet 1913-2001
Militant communiste et syndicaliste, André Tollet est interné en 1940. Évadé, il prend la direction du mouvement syndical parisien à la demande du parti communiste et négocie les accords de réunification syndicale au Perreux (Val-de Marne), en mai 1943. Il préside ensuite le Comité parisien de la Libération (CPL) et prône le déclenchement de l’insurrection.
Frédéric de Jongh 1897-1944
Directeur d’école primaire en Belgique, Frédéric De Jongh est le père d’Andrée De Jongh, jeune belge fondatrice de la ligne d’évasion Comète. En avril 1942, Frédéric de Jongh s’installe à Paris pour coordonner l’action parisienne du réseau. Suite à l’arrestation de sa fille, il dirige la ligne. Interpellé le 7 juin 1943, il est fusillé au mont Valérien le 28 mars 1944.
Hélène Mordkovitch 1917-2006
En 1940, Hélène Mordkovitch, Philippe Viannay, et Robert Salmon, trois jeunes étudiants à la Sorbonne refusent l’Occupation. Ils décident de lancer un journal, Défense de la France, en 1941. Philippe et Hélène se marient en 1942. Leur groupe prenant de l’ampleur, ils prennent contact avec le Mouvement de libération nationale. En 1944, Philippe Viannay dirige un maquis des Forces françaises de l’intérieur (FFI) en Seine-et-Oise.
Robert Salmon 1918-2013
En 1940, Robert Salmon, Philippe Viannay, et Hélène Mordkovitch , trois jeunes étudiants à la Sorbonne refusent l’Occupation. Ils décident de lancer un journal, Défense de la France, en 1941. Leur groupe prenant de l’ampleur, ils prennent contact avec le Mouvement de libération nationale.
Henri Rol-Tanguy 1908-2002
Militant communiste et syndicaliste de la métallurgie, engagé dans les Brigades internationales lors de la guerre civile espagnole, Henri Tanguy entre dans l’action clandestine dès sa démobilisation. En mars 1941, il appartient à la direction d’un secteur parisien du parti communiste, puis il est responsable de groupes armés des Francs-tireurs et partisans (FTP). Fin 1943, il représente les FTP au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI) ; en juin 1944, il devient le chef des FFI de la région parisienne. Il dirige l’insurrection de Paris et signe, aux côtés de Leclerc, l’acte de reddition du général von Choltitz, le 25 août 1944.
Fernand David 1908-1945
La direction de la brigade spéciale est confiée au commissaire David en septembre 1941. Il est réputé pour inciter les inspecteurs sous ses ordres à la violence, lors des interrogatoires de résistants. En janvier 1942, il prend la tête de la BS1 nouvellement créée pour lutter sans merci contre les communistes. Fernand David est condamné à mort à la Libération et exécuté le 5 mai 1945.
René Bousquet 1909-1993
Haut fonctionnaire au ministère de l’Intérieur en 1930, René Bousquet devient préfet de la Marne en 1940. En avril 1942, le chef du gouvernement Pierre Laval le nomme secrétaire général de la police. Il négocie avec les services policiers nazis et conclut, durant l’été 1942, les « accords Bousquet-Oberg », engageant le gouvernement de Vichy à participer à la répression allemande et à la mise en route de la « solution finale ». C’est aussi René Bousquet qui propose la livraison de Juifs étrangers détenus en zone libre. En décembre 1943, il est remplacé par le chef de la Milice, Joseph Darnand. À la Libération, il est condamné à cinq ans d’indignité nationale, peine immédiatement levée. Inculpé pour crimes contre l’humanité en 1991, il est assassiné en 1993.
Maxime Blocq-Mascart 1894-1965
Après avoir formé un groupe refusant l’Occupation, Maxime Blocq-Mascart opère sa fusion avec celui de Jean Arthuys pour former l’Organisation civile et militaire (OCM), dont il devient membre du comité directeur. Hostile à la présence des partis politiques de la IIIe République au sein du Conseil national de la Résistance (CNR), Blocq-Mascart ne souhaite tout d’abord pas y siéger au Conseil de la Résistance. Il succède à Aimé Lepercq à la direction de l’OCM en mars 1944.
Henri Chamberlin dit Henri Lafont 1902-1944
Comparse de Pierre Bonny, Henri Lafont, est un ancien repris de justice qui se met au service des Allemands, notamment pour traquer les résistants. En 1942, son groupe passe sous l’autorité de la Gestapo. Il participe à la lutte contre le marché noir, motivante car lucrative. Arrêtés à la Libération, Henri Lafont et Pierre Bonny sont condamnés à mort. Ils sont fusillés en décembre 1944.
Maurice Ripoche 1895-1944
L’industriel Maurice Ripoche contacte des amis et des collègues en octobre 1940 et leur diffuse un manifeste. Le mouvement Ceux de la Libération (CDLL) prône la libération du territoire et la mise en place d’un État autoritaire et un programme réactionnaire et xénophobe. L’action du mouvement s’oriente vers le renseignement. Arrêté le 3 mars 1943, il est déporté puis décapité le 24 juillet 1944.
Georges Broussine1918-2001
Georges Broussine parvient à Londres en février 1942, après de multiples tentatives pour quitter la France occupée. Le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) lui confie l’organisation d’une filière d’évasion. Il revient en France, en février 1943, pour établir le réseau Bourgogne. Il permet à plus de 300 soldats alliés de rejoindre le Royaume-Uni via l’Espagne.
Helmut Knochen 1910-2003
Adhérent au parti nazi dès 1932, Helmut Knochen est chargé, à l’été 1940, d’organiser les services policiers nazis (Sipo-SD) en France occupée. À la tête d’un commando d’une vingtaine d’hommes, il traque les opposants, les Juifs, les communistes et les francs-maçons. Sous l’autorité de Carl Oberg à partir de mai 1942, il participe au lancement de la « solution finale » en France. Il est condamné à mort en 1954 puis gracié.
Léo Hamon 1908-1993
L’avocat Léo Goldenberg, alias Léo Hamon, participe, en 1941, à la naissance de la résistance dans le Sud. Il adhère au comité d’action contre la déportation (CAD) et au noyautage des administrations publiques (NAP). En mai 1943, il vient à Paris où il rejoint Ceux de la Résistance (CDLR). Il rallie aussi le Comité parisien de la Libération (CPL). Le 20 août 1944, il entre avec un petit groupe dans l’Hôtel de Ville. Il fait partie des négociateurs de la trêve lors de l’insurrection parisienne.
Philippe Viannay 1917-1986
En 1940, Philippe Viannay, Hélène Mordkovitch et Robert Salmon, trois jeunes étudiants à la Sorbonne refusent l’Occupation. Ils décident de lancer un journal, Défense de la France, en 1941. Philippe et Hélène se marient en 1942. Leur groupe prenant de l’ampleur, ils prennent contact avec le Mouvement de libération nationale. En 1944, Philippe Viannay dirige un maquis des Forces françaises de l’intérieur (FFI) en Seine-et-Oise.
Christian Pineau1904-1995
Christian Pineau est employé de banque et syndicaliste actif. Il réagit contre le gouvernement de Vichy en écrivant, notamment avec Robert Lacoste, un manifeste du syndicalisme. Très actif, il fonde le journal Libération, dont il est le premier rédacteur. Il rencontre Charles de Gaulle à Londres en février 1942 et fonde deux réseaux de renseignement, Phalanx et Cohors, ce dernier confié à Jean Cavaillès, professeur à la Sorbonne. Après une seconde mission à Londres, il est arrêté à Lyon, en mai 1943, et déporté à Buchenwald, dont il revient en 1945